Carte du parcours

vendredi 3 octobre 2014

Malaisie partie 1 : De Singapour au Taman Negara




Bonsoir à tous!

Nous nous trouvons en Malaisie, et nous avons déjà fait un petit bout de route. Pour info, vous pouvez maintenant suivre notre avancement sur la carte située à droite du blog! 

A la sortie du territoire singapourien, notre première étape est la frontière malaisienne. A l'approche du grand "Causeway" qui relie Singapour à la Malaisie,  nous sommes déviés de la route principale et devons rejoindre la voie rapide pour motos. Nous faisons la file jusqu'au poste frontière, entourés de motos vombrissantes... Vive les bonnes odeurs des pots d'échappement!
 Nous traversons ensuite le pont pour entrer en Malaisie. Le décalage avec Singapour se fait vite sentir...La circulation semble moins ordonnée, les scooters et de vieux énormes camions envahissent les routes, les minuscules échoppes se multiplient.

Nous avons ensuite roulé pendant 7 jours pour rejoindre le grand parc national du Taman Negara, situé en plein centre du pays. Voici un petit résumé de nos impressions concernant ce trajet :

La route :
La première route que nous suivons est la route n°1, qui est la plus ancienne route de Malaisie, et qui relie Singapour à Kuala Lumpur, la capitale. Cette route n°1 prend des allures d'autoroute à l'entrée dans le pays, mais après une quarantaine de km elle se réduit à 2 bandes + 2 bandes motos. Et oui, en Malaisie, il y a toujours des bandes de circulation réservées aux scooters sur les bords des principales routes. Ces bandes, que nous avons au début prises pour des voies d'arrêt d'urgence, servent aussi de voie de déportation pour les gros camions qui sont plus lents en montée. Pour nous elles font office de larges pistes cyclables sur lesquelles nous sommes en sécurité.  Au bout de quelques jours nous bifurquons sur la route n°10, puis empruntons des routes plus petites jusqu'au Taman Negara. De manière générale, les routes malaisiennes sont en très bon état.

Le début de la route n°1
Un peu plus loin... c'est déjà plus calme
Les paysages :
Nous avons principalement traversé des plantations de palmes, destinées à la production d'huile. Nous avons donc eu tout le loisir de comprendre les différents stades de la fabrication : cueillette manuelles (à l'aide d'une scie fixée au bout d'une grande perche), transport des fruits et transport de l'huile...
On a aussi croisé de vieux camions Mercedes chargés d'énormes rondins de bois et crachant une épaisse fumée noire. Ces antiquités sembles encore fonctionner à merveille! Les cabines, elles, sont souvent bricolées à l'aide de planches de bois et peintes de couleurs joyeuses.
Nous traversons également des nombreuses plantations d'hévéas (les arbres à caoutchouc), quelques parties de jungle encores intactes, et de nombreuses industries.
Lorsque nous arrivons sur le bord de la rivière Tembeling, les plantations cessent et laissent place à davantage de jungle. Le long de la rivère, des petites échoppes de marchands  de poissons exposent leurs prises dans de grands aquariums. En face, les maisons traditionnelles sont construites sur pilotis.

Les palmeraies
Vaillant malgré son âge
Le transport des fruits de palmiers
Maison sur pilotis - Marchand de poisson très frais

Les villes et les villages :

En règle générale,  les villes et villages que nous traversons sont littéralement scindés en deux parties par la route : pour les piétons, la traverser relève presque du suicide! Des contre-allées se sont construites sur les côtés de la route principale. On y trouve de nombreuses petites échoppes, des petits magasins, des réparateurs de motos, des petits restaurants sur les angles des rues, et, parfois, des hôtels aux étages.
Dans les villes, on trouve parfois un deuxième ou un troisième axe commerçant parallèle à la route principale. Des petites rues et ruelles se développent ensuite, avec des petites maisons-cabanes et des petites villas.
Village de Triang
Passage couvert
Les malaisiens :
Une majorité de malais parle anglais. Un anglais basique, mais qui convient parfaitement à notre piètre niveau! Nous arrivons de mieux en mieux à tenir de longues conversations avec eux. Lors de nos arrêts, il y a toujours quelqu'un pour venir nous poser quelques questions. Sur la route, les camions, les voitures et les scooters nous encouragent avec un petit coup de klaxon et des signes de la main. Des "Hello! Where are you from?"  nous sont adressés dans chaque village que nous traversons. A deux reprises, des malaisiens nous ont offert à boire et à manger.


Les malaisiens nous apparaissent très honnêtes, très souriants  et parfois un peu timides. Mis à part les malaisiens d'origine chinoise, ils n'ont pas toujours le sens des affaires et ne cherchent jamais à nous vendre quelque chose avec insistance.
Les malaisiens se déchaussent dans les espaces intérieurs, mangent avec leur main droite, et ne sont pas très grands!

Le climat :
CHAUD! Nous roulons parfois sous un soleil à 45°C et l'air est très humide. Parfois, enfin de journée,  des pluies tropicales rafraîchissent l'atmosphère mais nous obligent à poser le pied.
Lorsque nous nous arrêtons de pédaler, il y a toujours une phase de transpiration intense et de chaleur corporelle qui est particulièrement désagréable. Ensuite vient l'heureux petit souffle de vent qui nous fait de nouveau sourire. Avant que nous puissions nous remettre à l'action!
Pour nous protéger du soleil, nous avons troqué nos casques pour de grands chapeaux en paille (ceux qu'utilisent les agriculteurs d'ici) et des T-shirts à manches longues. 

Sous la pluie tropicale

Nos nouveaux couvre-chefs
Les animaux :
Sur la route, nous voyons plein de singes qui jouent dans les branches, se poursuivent, et traversent parfois les voies de circulation de manière tout à fait désordonnée et imprudente! Une fois, un singe solitaire était assis sur le rail de sécurité et nous a regardé passer avec un air étonné.
Nous avons également déjà croisé un grand varan, des oiseaux colorés, un troupeau de buffles sauvages, des chiens et des chats domestiques, des chiens sauvages, des centaines de poules et de coqs. Mais aussi des animaux écrasés...( un grand serpent, des singes, une chouette blanche, un gros porc-épic!)

Les hôtels :
Pour l'instant nous allons tous les soirs à l'hôtel, car ils ne sont pas chers (en moyenne entre 15 et 50 RM, soit entre 4 et 12 euros la chambre) et il fait vraiment trop chaud pour dormir sous la tente.Souvent tenus par les chinois, ils se trouvent généralement aux étages. Ils sont parfois très grands et peu de chambres sont occupées (dans l'un d'eux, le tenancier de l'hôtel a même dû remettre en marche tous les circuits d'eau et d'électricité à notre arrivée!). Nous pouvons parfois mettre nos vélos dans la chambre, et dans tous les cas, nos vélos trouvent une place dans l'enceinte de l'hôtel. La propreté et l'entretien sont très variables...et ne dépendent pas forcément du prix!
Une chambre d'hôtel
La douche est simplement décorative!
 La nourriture :
La cuisine malaise comprend des plats chinois ou indien. Il arrive aussi qu'on trouve sur le menu quelques plats "westernfood" ( = nourriture occidentale :-). Pour le petit-déj, nous avons découvert une spécialité malaise : le roti. Il s'agit d'une sorte de crêpe feuilletée et fourrée. La majorité des rotis sont salés (poisson, fromage, légumes, oeuf...), mais parfois on peut trouver des rotis sucrés fourrés avec des fruits de la région. Nous mangeons principalement indien le midi (dans les petits villages où le choix est limité) : riz, poulet tandoori, sauce piquante, soupe de poisson et naans frits. Le soir, nous mangeons souvent chinois : noodles ou riz sauté, aux assortiments variés. En Malaisie, le dessert n'existe pas, mais les boissons sucrées sont très appréciées. Pour cette raison, on retrouve du lait concentré (donc sucré) dans pratiquement toutes les boissons : le thé, le café, les jus de fruits frais... ça donne en général un goût plus crémeux, mais un peu écoeurant. Le Milo conseillé par de nombreux malaisiens ne nous a pas convaincu, il s'agit d'une sorte de Cécémel servit avec des glaçons dans lequel on ne goûte pratiquement pas le chocolat. Enfin, dernier élément particulier, les malaisiens ajoutent régulièrement des beans dans leurs boissons...! Et bien sûr, nous nous régalons de fruits locaux : mangues, mini-bananes, coco, dokong (sorte de litchis), etc... Bref on se régale. En ce qui concerne l'eau potable, nous filtrons chaque matin de l'eau courante pour remplir nos bouteilles et nos gourdes.

P'tit-déj
La santé :
Tout va bien! Nos systèmes digestifs sont étrangement parfaitement synchronisés. Après une petite acclimatation nécessaire aux épices piquantes et autres produits exotiques (qui nous a valu de raccourcir quelques étapes...), il semble que nos estomacs se soient rodés. Enfin... ne parlons pas trop vite...!!


Le vélo :
Nos montures se portent également très bien! Nous n'avons pas encore réussi à acquérir un rythme de voyage régulier et "efficace". Nous aimerions bien partir tôt le matin, et nous arrêter de rouler plus tôt dans la journée. Cependant nous avons quand même atteint les 98km lors d'une de nos étapes!


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Super contente de vous lire. Profites-en bien et merci pour le partage d'expérience :)

Bisous à vous deux

Roxane

Unknown a dit…

Quel bonheur de vous lire dans la grisaille belge et le rythme abrutissant des exigences occidentales ;o)... C'est un vrai bol d'air pur de découvrir votre périple ! Les photos sont magnifiques. Vous partagez votre expérience tellement bien, je suis certain que vous en faites rêver plus d'un ! ;o)
Continuez à prendre soin de vous,

Laurent

Sylvain a dit…

mais qu'est ce que je fous en Belgique...