Bonsoir à tous!
Nous nous trouvons en Malaisie, et nous avons déjà fait un petit bout de route. Pour info, vous pouvez maintenant suivre notre avancement sur la carte située à droite du blog!
A la sortie du territoire singapourien, notre première étape est la frontière malaisienne. A l'approche du grand "Causeway" qui relie Singapour à la Malaisie, nous sommes déviés de la route principale et devons rejoindre la voie rapide pour motos. Nous faisons la file jusqu'au poste frontière, entourés de motos vombrissantes... Vive les bonnes odeurs des pots d'échappement!
Nous traversons ensuite le pont pour entrer en Malaisie. Le décalage avec Singapour se fait vite sentir...La circulation semble moins ordonnée, les scooters et de vieux énormes camions envahissent les routes, les minuscules échoppes se multiplient.
Nous avons ensuite roulé pendant 7 jours
pour rejoindre le grand parc national du Taman Negara, situé en plein centre du
pays. Voici un petit résumé de nos impressions concernant ce trajet :
La route :
La première route que nous suivons est la
route n°1, qui est la plus ancienne route de Malaisie, et qui relie Singapour à
Kuala Lumpur, la capitale. Cette route n°1 prend des allures d'autoroute à
l'entrée dans le pays, mais après une quarantaine de km elle se réduit à 2
bandes + 2 bandes motos. Et oui, en Malaisie, il y a toujours des bandes de
circulation réservées aux scooters sur les bords des principales routes. Ces
bandes, que nous avons au début prises pour des voies d'arrêt d'urgence,
servent aussi de voie de déportation pour les gros camions qui sont plus lents
en montée. Pour nous elles font office de larges pistes cyclables sur
lesquelles nous sommes en sécurité. Au
bout de quelques jours nous bifurquons sur la route n°10, puis empruntons des
routes plus petites jusqu'au Taman Negara. De manière générale, les routes
malaisiennes sont en très bon état.
Les paysages :
Nous avons principalement traversé des
plantations de palmes, destinées à la production d'huile. Nous avons donc eu
tout le loisir de comprendre les différents stades de la fabrication : cueillette
manuelles (à l'aide d'une scie fixée au bout d'une grande perche), transport
des fruits et transport de l'huile...
On a aussi croisé de vieux camions Mercedes
chargés d'énormes rondins de bois et crachant une épaisse fumée noire. Ces
antiquités sembles encore fonctionner à merveille! Les cabines, elles, sont
souvent bricolées à l'aide de planches de bois et peintes de couleurs joyeuses.
Nous traversons également des nombreuses plantations
d'hévéas (les arbres à caoutchouc), quelques parties de jungle encores
intactes, et de nombreuses industries.
Lorsque nous arrivons sur le bord de la
rivière Tembeling, les plantations cessent et laissent place à davantage de jungle.
Le long de la rivère, des petites échoppes de marchands de poissons exposent leurs prises dans de
grands aquariums. En face, les maisons traditionnelles sont construites sur
pilotis.
Vaillant malgré son âge |
Le transport des fruits de palmiers |
![]() |
Maison sur pilotis - Marchand de poisson très frais |
Les villes et les villages :
En règle générale, les villes et villages que nous traversons
sont littéralement scindés en deux parties par la route : pour les piétons, la
traverser relève presque du suicide! Des contre-allées se sont construites sur
les côtés de la route principale. On y trouve de nombreuses petites échoppes,
des petits magasins, des réparateurs de motos, des petits restaurants sur les
angles des rues, et, parfois, des hôtels aux étages.
Dans les villes, on trouve parfois un
deuxième ou un troisième axe commerçant parallèle à la route principale. Des petites
rues et ruelles se développent ensuite, avec des petites maisons-cabanes et des
petites villas.
Village de Triang |
Passage couvert |
Les malaisiens :
Une majorité de malais parle anglais. Un
anglais basique, mais qui convient parfaitement à notre piètre niveau! Nous
arrivons de mieux en mieux à tenir de longues conversations avec eux. Lors de
nos arrêts, il y a toujours quelqu'un pour venir nous poser quelques questions.
Sur la route, les camions, les voitures et les scooters nous encouragent avec
un petit coup de klaxon et des signes de la main. Des "Hello! Where are
you from?" nous sont adressés dans
chaque village que nous traversons. A deux reprises, des malaisiens nous ont
offert à boire et à manger.
Les malaisiens nous apparaissent très
honnêtes, très souriants et parfois un
peu timides. Mis à part les malaisiens d'origine chinoise, ils n'ont pas
toujours le sens des affaires et ne cherchent jamais à nous vendre quelque
chose avec insistance.
Les malaisiens se déchaussent dans les
espaces intérieurs, mangent avec leur main droite, et ne sont pas très grands!
CHAUD! Nous roulons parfois sous un soleil
à 45°C et l'air est très humide. Parfois, enfin de journée, des pluies tropicales rafraîchissent
l'atmosphère mais nous obligent à poser le pied.
Lorsque nous nous arrêtons de pédaler, il y
a toujours une phase de transpiration intense et de chaleur corporelle qui est
particulièrement désagréable. Ensuite vient l'heureux petit souffle de vent qui
nous fait de nouveau sourire. Avant que nous puissions nous remettre à
l'action!
Pour nous protéger du soleil, nous avons
troqué nos casques pour de grands chapeaux en paille (ceux qu'utilisent les
agriculteurs d'ici) et des T-shirts à manches longues.
Nos nouveaux couvre-chefs |
Sur la route, nous voyons plein de singes
qui jouent dans les branches, se poursuivent, et traversent parfois les voies
de circulation de manière tout à fait désordonnée et imprudente! Une fois, un
singe solitaire était assis sur le rail de sécurité et nous a regardé passer
avec un air étonné.
Nous avons également déjà croisé un grand
varan, des oiseaux colorés, un troupeau de buffles sauvages, des chiens et des
chats domestiques, des chiens sauvages, des centaines de poules et de coqs.
Mais aussi des animaux écrasés...( un grand serpent, des singes, une chouette
blanche, un gros porc-épic!)
Les hôtels :
Pour l'instant nous allons tous les soirs à
l'hôtel, car ils ne sont pas chers (en moyenne entre 15 et 50 RM, soit entre 4
et 12 euros la chambre) et il fait vraiment trop chaud pour dormir sous la
tente.Souvent tenus par les chinois, ils se trouvent généralement aux étages.
Ils sont parfois très grands et peu de chambres sont occupées (dans l'un d'eux,
le tenancier de l'hôtel a même dû remettre en marche tous les circuits d'eau et
d'électricité à notre arrivée!). Nous pouvons parfois mettre nos vélos dans la
chambre, et dans tous les cas, nos vélos trouvent une place dans l'enceinte de
l'hôtel. La propreté et l'entretien sont très variables...et ne dépendent pas
forcément du prix!
La douche est simplement décorative! |
La cuisine malaise comprend des plats
chinois ou indien. Il arrive aussi qu'on trouve sur le menu quelques plats
"westernfood" ( = nourriture occidentale :-). Pour le petit-déj, nous
avons découvert une spécialité malaise : le roti. Il s'agit d'une sorte de
crêpe feuilletée et fourrée. La majorité des rotis sont salés (poisson,
fromage, légumes, oeuf...), mais parfois on peut trouver des rotis sucrés
fourrés avec des fruits de la région. Nous mangeons principalement indien le
midi (dans les petits villages où le choix est limité) : riz, poulet tandoori,
sauce piquante, soupe de poisson et naans frits. Le soir, nous mangeons souvent
chinois : noodles ou riz sauté, aux assortiments variés. En Malaisie, le dessert
n'existe pas, mais les boissons sucrées sont très appréciées. Pour cette
raison, on retrouve du lait concentré (donc sucré) dans pratiquement toutes les
boissons : le thé, le café, les jus de fruits frais... ça donne en général un
goût plus crémeux, mais un peu écoeurant. Le Milo conseillé par de nombreux
malaisiens ne nous a pas convaincu, il s'agit d'une sorte de Cécémel servit
avec des glaçons dans lequel on ne goûte pratiquement pas le chocolat. Enfin,
dernier élément particulier, les malaisiens ajoutent régulièrement des beans
dans leurs boissons...! Et bien sûr, nous nous régalons de fruits locaux :
mangues, mini-bananes, coco, dokong (sorte de litchis), etc... Bref on se
régale. En ce qui concerne l'eau potable, nous filtrons chaque matin de l'eau
courante pour remplir nos bouteilles et nos gourdes.
P'tit-déj |
Tout va bien! Nos systèmes digestifs sont
étrangement parfaitement synchronisés. Après une petite acclimatation nécessaire
aux épices piquantes et autres produits exotiques (qui nous a valu de
raccourcir quelques étapes...), il semble que nos estomacs se soient rodés.
Enfin... ne parlons pas trop vite...!!
Le vélo :
Nos montures se portent également très
bien! Nous n'avons pas encore réussi à acquérir un rythme de voyage régulier et
"efficace". Nous aimerions bien partir tôt le matin, et nous arrêter de rouler plus tôt dans la journée. Cependant
nous avons quand même atteint les 98km lors d'une de nos étapes!
3 commentaires:
Super contente de vous lire. Profites-en bien et merci pour le partage d'expérience :)
Bisous à vous deux
Roxane
Quel bonheur de vous lire dans la grisaille belge et le rythme abrutissant des exigences occidentales ;o)... C'est un vrai bol d'air pur de découvrir votre périple ! Les photos sont magnifiques. Vous partagez votre expérience tellement bien, je suis certain que vous en faites rêver plus d'un ! ;o)
Continuez à prendre soin de vous,
Laurent
mais qu'est ce que je fous en Belgique...
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