Carte du parcours

vendredi 5 février 2016

Géorgie partie 2 - Des blancs sommets à la Mer Noire


Du 4 janvier 2015 au 16 janvier 2016

Hello, hello,

Nous voilà à nouveau sur la route après une longue et confortable pause à Tbilissi. Nous repassons par Mskhéta que nous avions visité avec Nathalie et Auriane, sauf que cette fois-ci, la rivière est en partie gelée. La météo n'est pas avec nous, il fait gris et froid, mais comme nous restons dans la vallée, nous sommes plutôt confiants.
Départ de Tbilissi
La rivière est gelée... 
pour vous dire à quel point il a fait froid ces derniers jours!
Un peu encombrants, ces tuyaux de gaz!
On espère qu'il ne fera pas trop froid...
Et on ne nous y reprendra pas : nous nous réveillons le lendemain matin sous une couche de neige de plus de 10cm. Heureusement la route reste praticable et sous un vent de face glacial, nous atteignons Gori... le moral dans les talons. La gare nous attire irrémédiablement. Une heure plus tard, nous avons retrouvé le sourire, à bord du train pour Kutaisi. En Géorgie, le train, c'est très simple (comme tous les autres transports, d'ailleurs. Un point positif des pays d'ex-Union soviétique). Pas de réservation, le ticket est presque gratuit (0,4 centimes d'euros par 100km), et on ne paye pas pour les vélos. Dans ces conditions, et quand la météo joue contre nous, pourquoi pas?

....Perdu!
A Gori, on repasse devant la maison où est né Staline, c'est la bicoque sous le portique

A Kutaisi nous trouvons une super guesthouse, et nous décidons d'y rester 4 nuits. Et oui, avec l'hiver, nous devenons de vraies petites poules de luxe! La ville elle-même n'a pas beaucoup d'intérêt, mis à part le salon de thé au coin du parc. Nous visitons les monastères du coin, la ville de Chiatura, assez glauque, quadrillée par de vieux téléphériques plus ou moins fonctionnels, et la super belle grotte de Prometheus.

Un des funiculaires de Chiatura

La grotte de Prometheus
Une joli fontaine à Kutaisi, 
inspirée par les bijoux anciens que nous avons vu à Tbilissi
Notre endroit préféré à Kutaisi!

La météo continue à jouer contre nous, les prévisions ne sont pas bonnes du tout. Alors nous remontons dans un autre train, direction Zugdidi. Zugdidi ne présente aucun intérêt en soi, mais est un passage obligé pour embarquer dans une marchroutka et rejoindre Mestia, un village peuplé de donjons au beau milieu des montagnes du Haut-Caucase. Nous espérons pouvoir y skier un ou deux jours.

Jusqu'à présent, nous avons été plutôt chanceux avec les marchroutkas... car certaines liaisons ne sont pas réglées par des horaires fixes, et le conducteur ne démarre que lorsque son véhicule est plein. Auparavant, nous n'avions jamais attendu plus d'un quart d'heure avant que chaque place trouve acquéreur. Mais cette fois, nous battons tous les records : nous attendons plus de 6h avant que le moteur se mette enfin en marche! Aux 6 heures d'attentes s'ajoutent les 6 heures de route pour atteindre Mestia. A 22h, nous sommes contents d'arriver.

Notre malchance pour la marchroutka se voit rapidement compensée par l'état du ciel le lendemain : grand ciel bleu, soleil éclatant, neige fraîche... Cela fait 2 semaines qu'il fait gris et qu'il neige, et une grande tempête de neige est annoncée pour dans deux jours. Nous arrivons tout juste au bon moment!

La station de ski n'est pas grande, mais charmante. Située à quelques kilomètres au-dessus du village, sa remontée mécanique nous hisse jusqu'au sommet de la montagne, d'où le panorama est grandiose. Une belle piste rouge, du hors-piste dans la grosse poudreuse, voilà de quoi s'amuser pour la journée!

 
Le village de Mestia, avec ses donjon. Sympa pour une station de ski!

Le lendemain matin, Étienne fait de nouveau du ski, mais la tempête de neige annoncée est déjà arrivée, et les conditions ne sont plus aussi agréables...  Lorsqu'il revient au village, le visage griffé par sa dernière chute, nous décidons de repartir directement à Zugdidi, en jeep, et non par la marchroutka du lendemain... car il est fort probable, nous dit-on, que la route sera bloquée par la neige pendant trois à quatre jours, et nous serons donc coincés ici si nous attendons une nuit de plus.

La tempête de neige est arrivée, fuyons!

Le trajet de retour, sous la neige, est bien plus rapide, et bien plus rigolo qu'à l'aller : les deux Géorgiens qui voyagent avec nous ont acheté de quoi souper pour tout le monde. Du pain, de la viande froide, des piments, et du cha-cha, bien sûr! Le cha-cha c'est la boisson locale, du 55° d'alcool. Ils ont été prévoyants : deux bouteilles pour le trajet, et il faut les vider! A chaque nouveau verre, le conducteur arrête la jeep, pour que les buveurs puissent trinquer à leur aise. Ca nous fait bien rire. Surtout Etienne, qui trinque avec eux.

A Zugdidi nous retrouvons nos vélos, laissés chez une grand'mère qui nous chouchoute comme ses propres enfants. Une grand'mère avec de belles rides souriantes, avec qui nous communiquons par gestes et par petits rires embarrassés. Elle nous embrasse, elle nous caresse tendrement le visage, elle nous fait nos tartines de miel, elle insiste pour que nous mangions encore et encore, et même, elle vient nous border dans notre lit!

Il pleut, il vente, mais cette fois, on ne prendra pas le train. De toute façon, il n'y a pas de train. On n'a pas le choix. La musique à fond dans les oreilles, nous traversons des torrents de pluie qui nous paraissent interminables. Le soir nous aboutissons dans le seul hôtel de la ville de Poti, non chauffé... nos affaires sont toujours trempées le lendemain matin. Pas grave... puisque nous retournons sous la pluie! Heureusement, en milieu de journée, le ciel commence à se dégager. Et nous arrivons en vue de la Mer Noire.

Arrivée à la Mer Noire sous le soleil

A Batumi, il fait beau, et nous entrons dans ce qui est pour nous la dernière ville géorgienne. Une ville étonnante, faite de petites ruelles colorées, et de grandes tours futuristes sur le front de mer. On achète nos derniers khachapuris (friands aux fromage), on échange notre première monnaie turque, on imprime le visa d'Etienne (les français n'ont pas besoin de visa en Turquie). Vingt kilomètres plus loin, de part et d'autre de la frontière, une église orthodoxe et une mosquée aux minarets pointus se font face.
Vue sur Batumi


Le quartier des tours le long de la côte
Le vieux quartier
Les blocs
Derniers khachapuris (on commence d'ailleurs à s'en lasser!)



Et pour le dessert :


A très bientôt en Turquie :-)

4 commentaires:

Unknown a dit…

Encore de magnifiques photos et de superbes récits =)

Vivement vous revoir les amis !!!

Djédjé-qui-n'est-pas-un-robot a dit…

Ce funiculaire, il faut vraiment avoir aveuglément confiance pour y monter !
Tout apparait vieux et rouillé. Il faut croire qu'ils attachent plus d'importance à la maintenance qu'à l'apparence, et tant mieux...

Magnifique courage et incroyable inconscience que de planter la tente en dépression polaire. Puis ensuite de pédaler sur sol neigeux et température négative. Vive la jeunesse !

La vidéo nous donne l'illusion de partager vos douleurs, peines et joies... Génial !

Bonne route et prudence en Turquie. La folie des hommes y est au comble.

Unknown a dit…



ʕʘ̅͜ʘ̅ʔ TROP TOP !

Unknown a dit…

Comment se passe la traversée de la Turquie?

Donnez quelques nouvelles sur mon adresse email : maxence.derlet@gmail.com

J'aimerai essayer de voir passer la caravane!

Bisous à tous les deux, soyez de prudent curieux

Maxence