Malaisie partie 3 : les Cameron Highlands

 Coucou tout le monde!

Voici un petit article sur notre passage dans les montagnes malaisiennes :

D'abord, il a fallu y arriver. Contre toute attente, nous n'avons fait que 2 jours de vélo entre le Taman Negara et les Cameron Highlands, mais à un rythme un peu trop intensif...

Le premier jour, 95 km entre Jeranthu et Kuala Lipis. Une route très sympa qui zigzague dans la jungle, et où nous croisons beaucoup de singes. Nous réussissons à partir très tôt et profitons de la fraîcheur matinale pour bien avancer.

Le deuxième jour nous partons tout aussi tôt. Malgré cela, la distance et l'altitude qui nous séparent de la prochaine ville restent trop importantes pour une journée de vélo, et nous prévoyons de camper pour la première fois (la fraîcheur montagnarde étant plus propice au camping que la moiteur tropicale). Après Koyang, la route menant aux Cameron Highlands quitte les palmeraies et commence à grimper dans la jungle. Nous faisons de belles montées et de belles descentes. Les pentes sont raides. Mais, au bout de quelques heures, nous n'avons toujours pas vraiment monté en altitude... Le ciel se couvre et de courtes pluies se succèdent. 

Au détour d'une épingle...

Nous commençons enfin à monter sans redescendre. Au bout de 80km éprouvants, nous sommes encore en bonne. Mais la perspective du camping sauvage s'est effacée : le relief montagneux ne nous accorde pas le moindre espace libre pour poser la tente, et la pluie qui s'accentue. Après 100km, la pente devient de plus en plus raide. Nous roulons à 5-6 km/h sur une route à 10%. Nos réserves d'énergie s'épuisent, et nous mangeons toute la nourriture que nous avons dans nos sacs. Le moral commence à flancher, mais nous n'avons pas d'autre alternative que de continuer. Nous sommes trempés par la pluie, et entourés d'un trafic très dense en cette fin de journée. 

Oufti que ça monte fort!

Une pause biscuits

Après 8h50 de vélo, 125 km et plus de 1200m de dénivelé positif, nous arrivons enfin à Ringlet. Grosse déception : le seul hôtel de la ville est fermé! Nous sommes incapables de monter à la prochaine ville, Tanah Rata, située à 12km de montée.

Nous faisons alors du stop dans une station-essence, et par chance, nous trouvons rapidement un pick-up qui nous embarque avec nos vélos. L'air-co de la voiture nous fait claquer des dents. Nos vélos bringuebalent à l'arrière du pick-up sous nos regards inquiets. Mais nous arrivons donc enfin à Tanah Rata!! De nuit, sous la pluie, congelés, affamés et à bout de force...! Etienne part à la recherche d'un hôtel aux prix convenables dans cette ville ultra-touristique, tandis que Marion se fait offrir un Milo chaud par deux adorables anglaises.

Tout est bien qui finit bien, une heure plus tard nous sommes sous une douche chaude, et deux heures plus tard nous sommes attablés à la terrasse d'un resto chinois, à discuter avec deux Philippines qui nous offrent la moitié de leur repas.

Aujourd'hui, pour la première fois de notre vie, nous avons eu froid en Malaisie.

Nous passons ensuite deux journées tranquilles dans les Cameron Highlands.

Nous faisons des randos dans la jungle (parfois acrobatiques), dans les plantations de thé, et nous buvons du thé (of course!). 

Une marion qui se déplace aisément dans son environnement naturel

Sur le Gunung Brinchang

The MOSSY FOREST (un bout de jungle avec des mousses...

...et des plantes carnivores)

du thé

du thé

 du thé

du cresson

 Même par temps couvert (il fait souvent gris aux Cameron Highlands), les plants de thé semblent briller : car les jeunes feuilles sont d'un vert éclatant. Le dessin géométrique des plantations souligne la topographie du lieu.

Nous fêtons l'anniversaire de Marion dans la deuxième plantation que nous avons visitée, avec un carrot cake à la banane très approprié (pardon pour cette précisions, mais la nourriture a pris une place très importante dans notre voyage vu que nous avons tout le temps faim!!).

Et ma bougie ????!!

  Au cours d'une promenade, en cherchant notre chemin, nous traversons un village d'Orang Asli (les autochtones). Ils vivent un peu en retrait de la société malaisienne, mais sont, à certains endroits, de plus en plus assimilées. Ce village, par exemple, est maintenant accessible par la route.

Le village d'Orang Asli

Mais les Cameron Highlands, ce n'est pas que ça. Sur la route du départ en direction de Penang, nous découvrons l'envers du décor :  l'horrible spectacle de l'industrie touristique locale. Les "Strawberries farms", "Bee farms" et "Butterfly farms", complètement artificielles, pullulent sur le bord de la route. Ils s'accompagnent d'un chapelet de boutiques-souvenirs et d'un développement hôtelier surdimensionné qui dénature complètement le paysage.

Des Resorts à la pelle

Des fraises à la brouette

D'autre part, nous traversons des vallées couvertes de serres destinées à l'agriculture maraîchère. Rien n'a encore été plus désagréable. Nous essayons de ne pas trop respirer cet air saturé d'odeur de pesticides ou d'engrais.

Un autre visage des Cameron Highlands

C'est également dans les Cameron Highlands que nous avons eu le moins de contacts avec les locaux. Cela est sûrement dû au caractère très touristique de la région...

Maintenant, direction Penang, une île de la côte ouest de la Malaisie. On va revoir la mer!