Carte du parcours

dimanche 4 janvier 2015

Cambodge partie 1 : Angkor, Battambang et Phnom Penh


Bonjour à tous, en cette nouvelle année qui commence! On vous souhaite plein de beaux moments d'émotions, de rêves et de défis à relever!

Nous nous trouvons pour le moment dans la ville de Phnom Penh, capitale du Cambodge. Ces derniers temps ont été assez durs, non pas du point de vue sportif, mais plutôt du côté santé et moral... car Étienne a attrapé une grosse crève.

Mais commençons par le commencement! Le 15 décembre, nous entrons au Cambodge. En deux jours nous rejoignons la ville de Siem Reap, qui se trouve juste à côté du très célèbre site archéologique d'Angkor. La route est toute droite, mais assez agréable : ni trop fréquentée, ni trop poussiéreuse.
La route vers Angkor

Un héritage français : au Cambodge on mange des baguettes!
Les tracteurs pas chers, faits maison
Travail dans les rizières
Oui, ce sont des cochons... et ils sont encore vivants... 
(et vous n'imaginez pas à quoi ressemble les scooters qui transportent les 
canards! On va essayer d'en prendre en photo la prochaine fois!)
Nous arrivons à Siem Reap. Par chance, nous posons le pied dans une chouette guesthouse (Happy Guesthouse), où se trouvent déjà deux autres couples de cyclovoyageurs. Seb et Delphine voyagent depuis près de deux ans et viennent de Suisse en vélo (www.enrouesverslest.blogspot.com). En résumé, ils ont plus ou moins parcouru notre projet d'itinéraire en sens inverse, et ils nous donnent de précieux renseignements. Nathaniel et Malia viennent de Nouvelle Calédonie et roulent depuis la Chine avec leur fille de 18 mois, Youna. Nous passons d'excellents moments avec eux tous, dans le restaurant de la guesthouse, à nous raconter nos expériences respectives. Nous sommes vraiment bien installés, et décidons de rester quelques jours à Siem Reap. 

Nous sommes allés voir un spectacle de cirque dont la troupe a été formée par 
l'ONG Phare Ponleu Selpak. Cette ONG offre aux jeunes issus de milieux ruraux 
défavorisés l'occasion de canaliser leur énergie en apprenant des métiers du cirque.
 Bien sûr, nous ne pouvons pas faire l'impasse sur les fameux temples! Nous les visitons pendant deux jours, passant de l'un à l'autre en empruntant des routes qui traversent la forêt. 


Les temples les plus gros sont les plus fréquentés : le Bayon, Ta Prohm, et bien entendu Angkor Wat. Le grand Bayon nous  impressionne par ses grands bas-reliefs et par ses nombreuses têtes de bouddha géantes. Ta Prohm est envahi de grands arbres dont les racines serpentent entre les pierres ou au-dessus des murs. Nous faisons de fréquentes pauses à l'ombre des grosses pierres. Incroyable d'imaginer que tout cela a un jour été construit et habité (la plupart de ces temples date du XIIème siècle). Quelle allure cela devait avoir... et quel travail pour les constructeurs...!

Le fameux Bayon et ses têtes de bouddha sculptées
Si vous agrandissez la photo, vous en verrez plusieurs!
Des bas-reliefs relatent les exploits de l'armée khmère contre les Chams
Angkor Wat et son reflet

Mais au cours de la deuxième journée de visite, Étienne ne se sent pas en forme et doit faire de nombreuses pauses. De retour à la guesthouse, il a 39,5° de fièvre... Après une nuit de sueurs et de frissons, nous nous rendons à l'hôpital international de Siem Reap pour faire des tests. Nous redoutons une atteinte de la dengue (particulièrement virulente en ce moment et dans cette partie du Cambodge), ou de la malaria (nous ne prenons pas de médicament préventif). Heureusement, les tests sont négatifs. Nous rentrons rassurés, mais la fièvre est toujours là. 


Pendant qu'Étienne est alité, Marion en profite pour faire un tour à vélo et passer chez le "coiffeur"... admirez le résultat!!!

Pas de shampooing, pas d'eau, pas de discussions... il coupe joyeusement 
mes cheveux en une belle ligne droite tout autour de ma tête.
Pour les cheveux du visage, il coupe en diagonale, tout simplement... 
puis termine en beauté avec une mini-frange coupée de travers sur le front.
 Là je pousse un cri, et me sauve en courant!

Le 21 décembre, nous embarquons sur un petit bateau qui traverse le lac Tonlé Sap puis suit le cours d'un fleuve pour rejoindre la ville de Battambang. Le trajet est sympa, nous passons au milieu de plusieurs villages flottants. Nous passons tout près des maisons et pouvons observer des fragments de vie quotidienne. Certaines maisons flottent sur des amas de bois ou de bambous. D'autres sont fièrement perchées sur de hauts, très hauts pilotis et surplombent la rivière. Nous croisons aussi des bateaux de pêcheurs équipés d'énormes tiges de bambous servant à manipuler un large filet. Ce filet est lentement descendu dans l'eau, puis remonté à la surface de l'eau, et les poissons sont recueillis dans une sorte de hotte tressée.

Un village flottant sur le Tonlé Sap
Un bateau de pêche, sa structure de bambou et son immense filet
Malgré toutes ces choses à voir, le trajet se fait long, surtout pour Étienne qui a encore une belle fièvre. Au bout de 8h de bateau nous approchons enfin de Battambang. Sur les rives de la rivière, des enfants se baignent au milieu des déchets et des tuyaux d'égout. À notre passage ils crient des "hello" et des "bye bye" à tue-tête.
Nous passons ensuite 3 journées dans la ville de Battambang, et, en ce qui concerne Étienne, plus précisément dans une chambre d'hôtel de Battambang... car la fièvre ne le quitte pas et le cloue au lit.

Etienne qui n'est pas au plus haut de sa forme...
Pendant ce temps, Marion visite la ville et ses alentours. Battambang a beau être la 2e ville du pays, elle n'est pas très grande et garde un esprit provincial. Ses marchés sont sympas, c'est l'occasion pour Marion de goûter de nouvelles saveurs cambodgiennes. Autour de Battambang, la campagne est très jolie, paysages de rizières et de canaux. Quelques temples en ruines se cachent par-ci par-là, pour les trouver, il faut demander son chemin toutes les deux minutes! 
Autour de Battambang




 
Dans un village, au bord d'un canal, des habitants sont occupés à confectionner des feuilles de riz destinées à entourer les rouleaux de printemps. Elles sont méticuleusement déposées sur de grands séchoirs tressés ou sur de l'herbe sèche, et exposées au soleil.



Le soir de Noël, comme tous les autres soirs, les chauves-souris de Battambang sortent chasser en famille! Nous allons observer leur envol qui a lieu au coucher du soleil, depuis la grotte où elles ont élu domicile. Très impressionnant (mais ça ne donne pas grand' chose en photo). 


Ce soir-là, nous décidons de prendre un bus le lendemain matin pour Phnom Penh. L'état d'Étienne ne s'améliore toujours pas et nous envisageons de consulter un médecin de l'hôpital de Phnom Penh. Le 25 décembre, au petit matin, nous embarquons donc nos vélos dans la soute d'un grand bus, et fêtons Noël au rythme du karaoké cambodgien!

Et voici notre sapin de Noël!
 Cela fait maintenant une semaine et demie que nous sommes à Phnom Penh. Nous avons fini par aller consulter un médecin, qui a diagnostiqué une belle bronchite pour Etienne. Avec une bonne dose de médocs et des journées de repos, ça commence à aller mieux. Le p'tit retrouve l'appétit et reprend des forces. L'enchaînement grippe-bronchite nous aura au total immobilisés 2 bonnes semaines, et nous avons hâte de remonter sur nos vélos! Comme quoi, on n'aura pas échappé à la crève de l'hiver :-)

Ce séjour à Phnom Penh fut donc de tout repos. Nous avons notamment passé de nombreuses heures dans la médiathèque de l'Institut Français, et à la table située sur le toit de notre guesthouse... à notre décharge, leurs shakes à la banane sont irrésistibles, même pour qui n'a pas d'appétit! 

Petit-déjeuner khmer : salade de nouilles au boeuf, 
lait de coco, menthe fraîche et cacahuètes
Voici les quelques visites que nous avons tout de même pu faire à Phnom Penh :

- Le musée du Crime génocidaire Tuol Sleng.
Cette ancienne école a servi de centre de détention de 1975 à 1979, sous le régime de Pol Pot et des Khmers rouges. Il est tristement connu sous le nom de S-21. Près de 15 000 personnes (hommes, femmes, vieillards et enfants) y ont subi les pires tortures avant d'être massacrées dans le camp d'extermination de Choeung Ek, aux environs de la ville. Cette visite est lugubre et bien sûr bouleversante. Elle nous immerge de manière violente dans ce que devait être l'horreur du camp et la folie des Khmers rouges.


- Le Palais Royal et la pagode d'Argent.
Il ne nous a pas impressionné plus que ça. Mais il faut dire que la barre était mise très haute, après les innombrables et luxueux temples de Thaïlande...
Le soir du nouvel an, les familles pic-niquent sur les pelouses devant le palais

- Et bien sûr, balades en vélos dans la ville et ses marchés...

La berge du Tonlé Sap et du Mékong 
(on se trouve au confluent de ces deux fleuves)
L'imposant marché central
Crevettes séchées classées par tailles
Ce qui nous a peut-être le plus marqué, à Phnom Penh, c'est la circulation routière! Pour la première fois nous avons vraiment ressenti ce que pouvait être le capharnaüm des villes asiatiques, dont on nous avait parlé avant notre départ... Ici, les deux-roues roulent indistinctement à droite ou à gauche de la rue, les feux rouges ne sont respectés que dans les premières secondes, et les policiers ne montrent pas forcément l'exemple! Il n'existe pas de transports en commun (rare, pour une capitale). Les rues sont souvent embouteillées par des voitures ne sachant pas faire de manœuvres, des scooters en contre-sens, des tuk-tuk coincés, et des passants courageux. La loi du plus téméraire règne dans les rues de Phnom Penh...!



1 commentaire:

Seb a dit…

Superbe article, bravo pour les mots et les photos! On aurait pu se croiser pour nouvel-an, on etait aussi a PP... On espere qu'Etienne est a nouveau d'attaque pour pédaler.
Belle suite de voyage a vous deux, bisous depuis... la happy guesthouse!

Seb et Delphine