Carte du parcours

jeudi 5 mars 2015

Laos partie 2 : Les premières montagnes


Nous n'avons que 5 jours pour quitter le Laos avant l'expiration de nos visas... ce n'est pas assez pour arriver en Thaïlande, et nous essayons d'acheter une extension de 3 jours à Vientiane juste avant notre départ. Mais les délais sont beaucoup trop longs, et nous décidons de faire étendre nos visas à Vang Vieng selon les bons conseils du bureau de l'immigration.

Après deux jours de vélo dans des collines qui deviennent petit à petit des montagnes, et une nuit de camping dans un monastère, nous voilà à Vang Vieng. Les paysages sont magnifiques : cette petite ville, très touristique, se trouve au bord d'une rivière et fait face à de belles montagnes. Nous tentons de faire étendre nos visas... mais le prix est très cher, car, à Vang Vieng, l'extension des visas est prise en charge par des agences privées qui étendent les visas d'un minimum de 15 jours. Qu'à cela ne tienne, nous décidons alors de rejoindre la frontière au plus vite, quitte à devoir faire du stop pour aller plus vite.

Les enfants du village nous assistent lors de l'entretien des vélos.
Scooter familial 4 places
Vang Vieng

Nous repartons donc dès le lendemain matin, sur une magnifique petite route montagneuse. Les paysages sont splendides. Nous prenons de l'altitude et nous traversons des plantations d'orangers. En fin de journée, nous tentons de faire du stop, mais après 1h30 nous sommes toujours au bord de la route.   

En cette saison les rizières en terrasses sont à sec
Cette nuit là, un chasseur fait le tour de notre tente
Notre repas de tente type au Laos : riz gluant, cooking sauce et crudités

Après une nuit de camping, nous attaquons un gros col qui culmine à 1800m. La montée est rude, nous ne dépassons pas les 5km/h dans une pente à plus de 12%, les heures passent et la fin du col est encore loin... Heureusement, nous sommes pris en stop par un camion qui livre un chantier situé 5 km plus loin. Il ne nous reste plus que 2 km et nous atteignons le sommet du col. 
 
Dans la montée du col


Dans le pick-up qui nous donne un coup de pouce
Au sommet du col


La descente passe par un plateau magnifique qui nous impose encore quelques montées... Marion est au bout du rouleau,quand, enfin, nous atteignons la route principale de la vallée suivante. Nous espérons que le trafic y sera un peu plus important... mais ce n'est pas le cas. Après 1 heure de stop infructueux nous changeons nos plans pour prendre la route dans l'autre sens jusque Luang Prabang : cette ville bien plus importante nous permettra certainement de trouver un bus pour la frontière thaïe dès le lendemain.  Nous embarquons dans un taxi pick-up qui passe par là.

Bonne nouvelle! À Luang Prabang, il y a justement un bureau de l'immigration, nous y faisons étendre nos visas pour 5 jours, et ainsi nous pouvons rejoindre la frontière sur nos bécanes plutôt que de prendre un bus. Nous profitons de la ville pendant que les fonctionnaires tamponnent nos passeports.

Les jolies rues de Luang Prabang
Une soupe-barbecue, au bord du fleuve
La gourde d'Etienne est pleine de vie... 
en plus des algues, dorénavant Maurice voyage avec nous!
Avec un bac de Beer La, tu peux tout faire!

Pour atteindre le poste-frontière, deux routes s'offrent à nous: une piste traversant les montagnes jusqu'à la ville de Hong Sa ou une route goudronnée beaucoup moins directe. Nous hésitons, car sur nos deux cartes la piste n'a pas le même tracé, comporte la mention "uncondition road" et, sur Googlemap, une partie de la piste seulement est représentée...  Mais nous trouvons sur internet un témoignage de motard qui affirme qu'en saison sèche la route est praticable et qu'on y trouve de quoi se ravitailler. Notre choix est fait.

Nous traversons le Mékong et nous voilà sur la piste pour 2 jours et demi de poussière, de montées ultras raides, de traversées de rivières, de descentes casse-gueules, de rencontres étonnantes et de paysages magnifiques.

Nous prenons le bac qui nous amène sur la piste de l'autre côté du Mékong

Le long de cette piste, il y a 9 rivières à traverser. 
Étienne se mouille les pieds presque à chaque fois!
Réparation de chaîne
De nouveau, Etienne a droit à son petit public
Et Marion aussi, quand elle s'arrête pour acheter du riz gluant
Nos meilleurs fans nous courent après!

Le deuxième jour,  nous entamons une longue montée qui devrait nous mener à une piste de crête. Nous traversons plusieurs villages, mais pas de restaurants ni magasins en vue... Heureusement, dans un village, une famille nous invite et nous aide à cuire des nouilles déshydratées (nous n'avons  toujours pas trouvé de gaz). La montée est de plus en plus difficile, la pente est raide et nos roues arrière dérapent sur les cailloux. Après 45km, nous nous arrêtons pour camper sur le bord de la piste. 
 
Marion casse sa 2ème béquille de la semaine
On croise régulièrement des chasseurs armés de leur carabines. 
Le couple qui nous accueille dans leur maison pour nous cuire des nouilles

Je pousse...
On trouve la solution pour cuire nos nouilles nous-mêmes!

Après une bonne nuit de sommeil, nous continuons de grimper pendant 1h, et nous atteignons la route de crête. C'est magnifique. Et c'est dur! Nous passons de sommet en sommet, et de col en col. Après quelques lacets nous croisons deux enfants sur le bord de la piste. Ils nous dévisagent,  et armés de leur lance-pierre, nous poursuivent en courant pendant plus d'un kilomètre. Nous traversons encore 2 ou 3 villages, très pauvres, perchés tout en haut des cols. Lorsqu'ils nous aperçoivent, les habitants restent souvent figés et ne répondent pas à nos salutations... ils semblent vraiment très étonnés. Peut-être n'ont-ils jamais vu de vélos comme ça. 

Je pousse encore...
Un village Hmong en haut du col
Une rencontre intrigante

En milieu de journée, nous commençons à fatiguer. La route,elle, grimpe et dévale inlassablement chaque montagne. Nous n'avons plus croisé de village depuis plus de 20km, nos réserves d'eau et de nourriture sont bientôt épuisées... et nous ne savons pas très bien où nous sommes, car les cartes ne sont pas assez précises. Après une côte particulièrement difficile (on doit s'y mettre à deux pour pousser chaque vélo), Étienne aperçoit la piste qui, trois sommets plus loin, grimpe encore plus haut... nous essayons de ne pas nous décourager. Heureusement ce sera le point culminant de notre journée. Nous redescendons petit à petit dans la vallée où se trouve un village. Nos muscles se relâchent et notre attention aussi... mauvaise idée dans une piste pleine d'amas de sable. Marion en fait les frais, et Étienne la retrouve au sol dans un nuage de poussière. Pas de bobo, mais la voilà pleine de sable!
Dans le premier magasin du village, la tenancière nous cuit des nouilles avec des œufs (il est 15h30 et nous mourrons de faim), nous faisons quelques provisions et nous repartons pour trouver un endroit où camper.

Je pousse encore... jusqu'à la descente...
... où je prend un peu trop de vitesse!
Descente au dernier village tant attendu

Le matin suivant nous relions Hong Sa, et la fin de la piste sera plutôt agréable avec un dénivelé positif beaucoup moins important. De retour sur le macadam, comme c'est facile! Nous roulons encore plein gaz et campons à proximité de la frontière, impatients de retrouver la Thaïlande!

Une route à la "Need for speed" pour les amateurs de jeux vidéo
En Asie du Sud-Est, on croise souvent des scooters étrangement stationnés 
au bord de la route : pas loin de là, leurs conducteurs sont occupés à couper
 un arbre, des herbes ou des tiges de bambous.

Pour cet article que nous avons mis un peu de temps à sortir, voici petite vidéo en bonus. Soyez indulgent, c'est notre première tentative...

 


PS : Comme certains d'entre vous l'aurons remarqué, une petite blague s'est cachée dans une de nos photos...



1 commentaire:

Unknown a dit…

Coucou vous deux,

Je sais ça fait méga longtemps que j'ai plus été ici, mais je viens de rattraper mon retard, j'ai lu vos articles pendant 3heures :p.

Trop trop contente de vous lire et de voir une partie de vos photos.
J'ai adoré votre vidéo, ça fait plaisir de vous voir en mouvement et vous entendre :p.

Je vous envoie un mail pour vous donner des nouvelles.

Bisous!!
Roxane alias tangara

ps: Promis je vous lirai plus rapidement la prochaine fois.