Carte du parcours

dimanche 26 juillet 2015

Kirghizstan partie 1 : Sur la route de Bishkek, entre chevaux et chauffards


Du 10 au 25 juin 2015

Nos premiers tours de pédales kirghizes, on ne les oubliera jamais.
On grimpe doucement sur le col d'Irkeshtam. Le vent en face. Les chaînes de montagnes enneigées sur les côtés. Les vertes plaines tout autour de nous. Les ânes et les chevaux qui galopent sur notre passage. Tout respire la Liberté!
Juste après le poste de frontière
Notre première rencontre sur la route. Ces dames nous offrent des caramels
Les enfants-bergers, qui arrivent en galopant pour nous dire bonjour
On descend vers Osh. Les montagnes blanches deviennent toutes vertes.
Yourtes et chevaux

Une longue descente nous amène à Osh, où nous retrouvons Niko (précédemment rencontré à Kashgar). Niko, un cyclo suisse à l'esprit infailliblement positif et jovial, qui se reconnaît facilement grâce à sa casquette, son vélo bleu et son petit accent vaudois :-)


On s'installe tous les trois dans une guesthouse pour quelques jours de repos. Dès le premier soir, Sacha nous invite à sa table : avec ses trois femmes et ses amis, il fait la fête ce soir! Nous partageons le pain, les brochettes de mouton... et la vodka.
Les femmes sont assises au bout de la table, et boivent de la bière à la place de la vodka. Marion est placée à côté d'elles, entre les femmes et les hommes, ce qui fait qu'on lui sert bière ET vodka!
Chaque toast est un moment important, solennel. Tous les hommes lèvent leur verre et écoutent attentivement le discours de l'un d'entre eux, où il est probablement question d'amitié ou d'amour... Lorsque leur tour arrive, Niko et Étienne portent également un toast à la gloire de Sacha et du Kirghizstan! On boit, on danse sur de la musique traditionnelle, et sur Stromae (!)...jusqu'au petit matin.

Sacha en belle compagnie. Derrière lui, une vieille voiture 
qu'il a ramené d'Allemagne pour la vendre au Kirghizstan.
Nous rencontrons Claude Marthaler : un Suisse de la cinquantaine qui vit du voyage à vélo. Il a déjà roulé aux quatre coins du monde et il est très chouette (vous pouvez lire Le Chant des Roues, éd.Olizane, un de ses livres, un classique des récits de voyage à vélo!). Claude arrive de Genève, et part rouler dans le massif des Pamirs, au Tadjikistan, pendant 3 mois.  Nous, nous partons dans le sens opposé : cap vers le nord du pays, direction Bishkek!

Niko et Claude dans notre chambre de quatre lits, à Osh
La Goulash, une valeur sûre!

 Nous mettons 9 jours pour rejoindre Bishkek en compagnie de Niko. 9 jours de bonheur, à rouler dans des beaux paysages, à gravir quelques cols, à se baigner dans les lacs, à manger des glaces et à faire des siestes. 
La vallée de Fergana, très fertile, 
partagée par l'Ouzbékistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan
Il y a toutes sortes de cultures, et même des rizières. 
Après la Chine, nous pensions ne plus en voir, on se trompait!
On mange sur des bancs-tables. 
Une fois le repas terminé, on s'allonge dessus pour faire la sieste, pratique!
Ici, c'est difficile de manger végétarien,
mais on a trouvé ces délicieux feuilletés à la patate et au fenouil.




Les dames portent le fichu
Les sourires sont... étincelants!
Le stretching des sportifs
L'incroyable couleur des eaux kirghizes
Près du lac Toktogul
En haut du col Ala-Bel
Les hommes à la cuisine!
On longe l’Ouzbékistan. Dans la vallée de Fergana, 
le découpage des frontières est assez complexe...
Rencontre de cyclistes coréens, partage de melon et de Fanta
Étienne montre notre itinéraire et les photos de chez nous à nos jeunes hôtes
Le long de la route on peut se ravitailler en miel tout frais
On vient de sortir de l'orage, poussés à 50km/h par un vent du tonnerre!

Ce que nous remarquons bien vite, sur les routes kirghizes, c'est l'extrême imprudence des conducteurs de tous poils. Camions, voitures et marchroutka (minibus locaux) nous doublent à toute vitesse en nous frôlant de près. Les queues de poisson ne sont pas rares. Et ce qui arrive également très fréquemment, c'est une voiture qui en double une autre en face de nous, et qui ne se rabat pas avant de nous croiser, ce qui nous oblige à dévier brutalement sur le bas-côté de la route. Il faut dire, à la décharge des conducteurs kirghizes, que les routes sont souvent étroites et en mauvais état. Mais il nous est arrivé quelquefois des voitures arrivant en face qui déviaient volontairement à gauche pour se placer juste en face de nous et nous faire peur.
Bref, rouler au Kirghizstan, ça donne des sensations fortes, et ça fait réviser son vocabulaire de gros mots!

Faut pas avoir bu trop de vodka...
Mais la leçon n'est pas encore bien apprise. 
Les stèles tombales sont très nombreuses sur le bord des routes.
Grâce à Niko qui parle serbe (une langue pas trop éloignée du russe), nous arrivons à avoir de vraies conversations avec les Kirghizes que nous rencontrons. Un jour, nous sommes accueillis par une famille nomade dans la yourte, pour boire du thé et manger du pain à la confiture de framboise. Les trois enfants sont occupés à tresser du fil de nylon pour faire des cordes destinées à tenir la toiture de la yourte. Au bout d'un moment, la maman met de la musique sur le téléphone : c'est une chanson traditionnelle très populaire au Kirghizstan ("Kara Jorgo"). La petite fille danse pour nous sur cet air entraînant.

Dans la yourte familiale
Un soir, nous roulons à travers champs pour trouver un endroit où camper, lorsque nous croisons trois hommes qui changent de chemises après avoir labouré les champs avec leurs ânes. Ils nous proposent de dormir sur les tapis qu'ils ont installés là, au milieu des blés. Une belle nuit sous les étoiles. Le matin, au réveil, le fermier et sa femme, à qui appartiennent tous ces champs de blé, viennent nous offrir une botte d'ail puis nous invitent à manger chez eux.
Ils habitent la moitié de l'année dans cette roulotte rouillée, à côté de leur centaine de moutons et de leur centaine d'hectares de champs. Nous nous installons sur les tapis, autour de la nappe blanche posée au sol. La femme nous sert du thé dans lequel nous trempons le pain plat. Une de leur fille nous apporte aussi un excellent plat de pommes de terre assaisonnées de choux et de fenouil. Nous discutons avec ce couple pendant une heure entière : ils ont 7 enfants, et le fermier est très fier de nous dire qu'ils sont tous les enfants de son unique femme. Pourquoi changer, si celle-là lui convient? Les enfants sont tous allés à l'école. Le couple possède aussi une maison située au village, pas loin de là, où dorment les garçons pendant que les filles restent dans la roulotte. Mais pas pendant les mois d'hiver, où il y a de la neige et beaucoup trop de vent! Au village, ils ont aussi des chevaux, des vaches, et une étable pour les moutons.

Le couple de fermiers qui nous invite au petit-déjeuner
Quelques petites particularités marrantes du pays :

Premier repas dans un restau kirghize : première fourchette du voyage !!!
Les magnifiques glaces kirghizes...
On en profite bien!!!
Une Lada-police
Une Lada-chasse-neige
Les panneaux d'entrée de ville de style soviétique
Les camions et voitures récupérés d'Europe. 
Les belges, vous reconnaissez la camionnette Electrabel ;-) ?
La boisson nationale : le Koumis, lait de jument fermenté, spécial...
À Bishkek, on va se reposer et faire toute une série de visas pour les prochains pays à traverser. Sur la route, on a beaucoup entendu parler de ce couple canado-bulgare qui accueille tous les cyclovoyageurs de passage... nous y allons, et nous voilà bientôt débarqués à la fameuse Athouse!!!

Pour passer le tunnel du col Töö Ashuu, on monte dans une camionnette
A l'approche de Bishkek
La vidéo!


A bientôt pour le prochain épisode! Merci beaucoup de nous suivre sur ce blog, et merci aussi pour vos messages qui nous font tellement plaisir!


Aucun commentaire: