Du
4 janvier 2015 au 16 janvier 2016
Hello,
hello,
Nous
voilà à nouveau sur la route après une longue et confortable pause à Tbilissi.
Nous repassons par Mskhéta que nous avions visité avec Nathalie et Auriane,
sauf que cette fois-ci, la rivière est en partie gelée. La météo n'est pas avec
nous, il fait gris et froid, mais comme nous restons dans la vallée, nous
sommes plutôt confiants.
Départ de Tbilissi |
La rivière est gelée... pour vous dire à quel point il a fait froid ces derniers jours! |
Un peu encombrants, ces tuyaux de gaz! |
On espère qu'il ne fera pas trop froid... |
Et
on ne nous y reprendra pas : nous nous réveillons le lendemain matin sous une
couche de neige de plus de 10cm. Heureusement la route reste praticable et sous
un vent de face glacial, nous atteignons Gori... le moral dans les talons. La
gare nous attire irrémédiablement. Une heure plus tard, nous avons retrouvé le
sourire, à bord du train pour Kutaisi. En Géorgie, le train, c'est très simple
(comme tous les autres transports, d'ailleurs. Un point positif des pays
d'ex-Union soviétique). Pas de réservation, le ticket est presque gratuit (0,4
centimes d'euros par 100km), et on ne paye pas pour les vélos. Dans ces
conditions, et quand la météo joue contre nous, pourquoi pas?
....Perdu! |
A
Kutaisi nous trouvons une super guesthouse, et nous décidons d'y rester 4
nuits. Et oui, avec l'hiver, nous devenons de vraies petites poules de luxe! La
ville elle-même n'a pas beaucoup d'intérêt, mis à part le salon de thé au coin
du parc. Nous visitons les monastères du coin, la ville de Chiatura, assez
glauque, quadrillée par de vieux téléphériques plus ou moins fonctionnels, et
la super belle grotte de Prometheus.
Un des funiculaires de Chiatura |
La grotte de Prometheus |
Une joli fontaine à Kutaisi, inspirée par les bijoux anciens que nous avons vu à Tbilissi |
![]() |
Notre endroit préféré à Kutaisi! |
La météo continue à jouer contre nous, les prévisions ne sont pas bonnes du tout. Alors nous remontons dans un autre train, direction Zugdidi. Zugdidi ne présente aucun intérêt en soi, mais est un passage obligé pour embarquer dans une marchroutka et rejoindre Mestia, un village peuplé de donjons au beau milieu des montagnes du Haut-Caucase. Nous espérons pouvoir y skier un ou deux jours.
Jusqu'à
présent, nous avons été plutôt chanceux avec les marchroutkas... car certaines
liaisons ne sont pas réglées par des horaires fixes, et le conducteur ne démarre
que lorsque son véhicule est plein. Auparavant, nous n'avions jamais attendu
plus d'un quart d'heure avant que chaque place trouve acquéreur. Mais cette
fois, nous battons tous les records : nous attendons plus de 6h avant que le moteur
se mette enfin en marche! Aux 6 heures d'attentes s'ajoutent les 6 heures de
route pour atteindre Mestia. A 22h, nous sommes contents d'arriver.
Notre
malchance pour la marchroutka se voit rapidement compensée par l'état du ciel
le lendemain : grand ciel bleu, soleil éclatant, neige fraîche... Cela fait 2
semaines qu'il fait gris et qu'il neige, et une grande tempête de neige est
annoncée pour dans deux jours. Nous arrivons tout juste au bon moment!
La
station de ski n'est pas grande, mais charmante. Située à quelques kilomètres
au-dessus du village, sa remontée mécanique nous hisse jusqu'au sommet de la
montagne, d'où le panorama est grandiose. Une belle piste rouge, du hors-piste
dans la grosse poudreuse, voilà de quoi s'amuser pour la journée!
Le
lendemain matin, Étienne fait de nouveau du ski, mais la tempête de neige
annoncée est déjà arrivée, et les conditions ne sont plus aussi
agréables... Lorsqu'il revient au
village, le visage griffé par sa dernière chute, nous décidons de repartir
directement à Zugdidi, en jeep, et non par la marchroutka du lendemain... car
il est fort probable, nous dit-on, que la route sera bloquée par la neige
pendant trois à quatre jours, et nous serons donc coincés ici si nous attendons
une nuit de plus.
Le trajet de retour, sous la neige, est bien plus rapide, et bien plus rigolo qu'à l'aller : les deux Géorgiens qui voyagent avec nous ont acheté de quoi souper pour tout le monde. Du pain, de la viande froide, des piments, et du cha-cha, bien sûr! Le cha-cha c'est la boisson locale, du 55° d'alcool. Ils ont été prévoyants : deux bouteilles pour le trajet, et il faut les vider! A chaque nouveau verre, le conducteur arrête la jeep, pour que les buveurs puissent trinquer à leur aise. Ca nous fait bien rire. Surtout Etienne, qui trinque avec eux.
A
Zugdidi nous retrouvons nos vélos, laissés chez une grand'mère qui nous
chouchoute comme ses propres enfants. Une grand'mère avec de belles rides
souriantes, avec qui nous communiquons par gestes et par petits rires
embarrassés. Elle nous embrasse, elle nous caresse tendrement le visage, elle
nous fait nos tartines de miel, elle insiste pour que nous mangions encore et
encore, et même, elle vient nous border dans notre lit!
Il
pleut, il vente, mais cette fois, on ne prendra pas le train. De toute façon,
il n'y a pas de train. On n'a pas le choix. La musique à fond dans les
oreilles, nous traversons des torrents de pluie qui nous paraissent
interminables. Le soir nous aboutissons dans le seul hôtel de la ville de Poti,
non chauffé... nos affaires sont toujours trempées le lendemain matin. Pas
grave... puisque nous retournons sous la pluie! Heureusement, en milieu de
journée, le ciel commence à se dégager. Et nous arrivons en vue de la Mer
Noire.
Arrivée à la Mer Noire sous le soleil |
A Batumi, il fait beau, et nous entrons dans ce qui est pour nous la dernière ville géorgienne. Une ville étonnante, faite de petites ruelles colorées, et de grandes tours futuristes sur le front de mer. On achète nos derniers khachapuris (friands aux fromage), on échange notre première monnaie turque, on imprime le visa d'Etienne (les français n'ont pas besoin de visa en Turquie). Vingt kilomètres plus loin, de part et d'autre de la frontière, une église orthodoxe et une mosquée aux minarets pointus se font face.
4 commentaires:
Encore de magnifiques photos et de superbes récits =)
Vivement vous revoir les amis !!!
Ce funiculaire, il faut vraiment avoir aveuglément confiance pour y monter !
Tout apparait vieux et rouillé. Il faut croire qu'ils attachent plus d'importance à la maintenance qu'à l'apparence, et tant mieux...
Magnifique courage et incroyable inconscience que de planter la tente en dépression polaire. Puis ensuite de pédaler sur sol neigeux et température négative. Vive la jeunesse !
La vidéo nous donne l'illusion de partager vos douleurs, peines et joies... Génial !
Bonne route et prudence en Turquie. La folie des hommes y est au comble.
ʕʘ̅͜ʘ̅ʔ TROP TOP !
Comment se passe la traversée de la Turquie?
Donnez quelques nouvelles sur mon adresse email : maxence.derlet@gmail.com
J'aimerai essayer de voir passer la caravane!
Bisous à tous les deux, soyez de prudent curieux
Maxence
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