Turquie partie 3 : Pamukkale, Aphrodisias et Ephèse
Du
23 février au 3 mars 2016
Coucou à tous!
Nous sommes toujours en Turquie (grand pays!), et nous continuons notre petit bonhomme de chemin
vers l'ouest...
De Fethiye, où nous vous avions laissés la dernière fois, nous
quittons la côte pour monter sur les montagnes et atteindre, de l'autre côté,
la vallée du Curüksü Çaie et le site de Pamukkale. Nous quittons le
paysage méditerranéen pour celui des hauteurs et de la campagne. 1500m de
dénivelé en une journée, les genoux souffrent un peu!
Il y en a un des deux qui n'est pas du matin... on vous laisse deviner?
La
terre est sableuse, les coteaux sont ondulés et parsemées de pins d'Alep. Aux
alentours des villages, sur de toutes petites parcelles, nous apercevons des
hommes à moustache et casquette qui labourent la terre, derrière leurs charrues
tirées par des ânes. Puis, lorsque nous redescendons dans la vallée,
l'agriculture semble à nouveau mécanisée. Marion, qui n'est pourtant pas une
passionnée de machines agricoles, s'extasie devant chaque tracteur Fiat Türk
que l'on croise. Et pour cause, c'est exactement le même modèle que celui de
son papa, en Normandie!
Là-bas, c'est plat!
Marion grande fan de tracteurs
Après
deux journées sur des routes presque désertes nous débouchons sur une sorte
d'autoroute. Le vent est violent, et avec notre structure de tente réparée de
tous côtés, nous cherchons un endroit abrité pour loger cette nuit. C'est alors
que nous passons devant une pompe à essence et que, comme souvent, les employés
de la station nous appellent pour nous offrir le thé. Par chance, un ancien
restaurant désaffecté se trouve à côté! Nous passons la soirée avec toute cette
belle équipe en uniforme, cette bande de copains qui jouent au foot entre deux
clients, et dont chacun s'empresse de se charger du boulot à la place des
autres. Ils nous offrent le repas du soir (pide aux légumes), nous leur
offrons le petit-déjeuner, les choses se font simplement. En Turquie nous
apprécions particulièrement ce sens de l'accueil "mesuré", où l'on ne
se sent pas trop obligé, où l'invité est toujours respecté dans son intimité.
Super soirée avec les pompistes
Pamukkale,
en turc, ça veut dire "château de coton". Pamukkale est une grande
tufière qui s'est constituée à partir de 17 sources d'eau chaude qui s'écoulent
des entrailles de la montagne. Certaines de ces sources ont une température de
plus de 45°C et sont saturées de sels minéraux et de gaz carbonique, ce qui
fait précipiter le carbonate de calcium et forme une pâte blanche qui se dépose
sur les flancs de la colline, puis durcit. Le résultat est étonnant!
Ça c'est nous deux,
Là c'est la main de Marion,
Et ici c'est le pied de Marion,
Et là...STOP, j'arrête les légendes inutiles!
L'eau, provenant des 17 sources du site, est canalisée et répartie tout au long de l'année sur la colline pour augmenter la surface de calcaire, c'est quand même un peu artificiel...
En
plus d'être un site naturel exceptionnel, Pamukkale est aussi un beau site
archéologique. Mais ça, la majorité des touristes ne le voit pas, car les
groupes débarquent tout juste assez de temps pour faire trempette dans les
bassins artificiels. La cité antique de Hiéropolis s'est développée au sommet
de la colline grâce à l'exploitation des sources thermales, ses ruines sont
magnifiques.
Une tombe dans le calcaire
Et encore un théâtre....
Nous passons la soirée et nous campons avec Yannis et Simon, deux chouettes belchhhs auto-stoppeurs rencontrés pendant la visite du site.
Deux
jours de vélos plus tard, nous visitons les vestiges d'une cité antique encore
plus importante : Aphrodisias. Le site est immense. Le stade, en
particulier, nous impressionne par sa taille et son état de conservation :
30.000 places, 270m de long!
Lahmacun (avec les pides, pizza à la turque)
La pizza sucrée n'existe pas en Italie! (Pide au tahin)
Aphrodisias
Le stade, d'une capacité de 30.000 personnes, quand même
Drôles de têtes
Le Sebasteion. Ses bas-reliefs racontent les victoires de l'empire romain, et des scènes religieuses
Nous
sommes depuis déjà un bout de temps en Turquie, il est grand temps de vous
parler de notre sujet favori, c'est-à-dire la gastronomie locale!
C'est
très facile de manger, en Turquie. Partout, même dans les petits villages, nous
trouvons un petit "pide salonu" ou un restaurant à la cuisine
familiale. La cuisine "maison" s'appelle Ev Yemekleri, et
comprend généralement quelques plats à base de flageolets, aubergines,
tomates... accompagné de céréales. Avec cela, une salade est toujours servie
gratuitement, et également, le petit thé sucré après le repas. Tout simplement,
sans chichi, et avec le sourire moustachu du patron!
A
part ça, on peut varier avec les gözleme (crêpes au fromage et
épinards), les pide (pizzas à la pâte fine), les mercimekçorbasi
(soupe aux lentilles), etc...
Et
bien sûr, en Turquie, on mange du tahin, c'est à dire de la pâte de sésame. Il
y a des desserts au tahin, des pide au tahin... et le matin on mélange du tahin
avec de la mélasse de raisin pour tartiner nos tranches de pain!
C'est notre carburant, et un bon motif de voyage.
Potiron caramélisé avec noix concassées et tahin... exceptionnel!
Tahin et mélasse de raisin au petit-déjeuner
Plat unique du jour dans un restau de petite ville
Ce soir nous campons dans un verger de figuiers
Grande gastronomie de camping
Nous
rejoignons ensuite un troisième site d'exception, le plus connu des trois : Ephèse.
A
l'époque Ephèse était un port important, mais depuis ce temps la mer a reculé,
la zone s'est ensablée, et maintenant Ephèse est séparée de la mer Egée par 7km
de marécages. La visite d'Ephèse est très chouette, les panneaux sont bien
faits et comportent beaucoup d'illustrations de reconstitutions. Ce qui aide à nous
imaginer les dimensions impressionnantes des édifices, et le prestige de cette
ancienne cité.
Ce chat est une star, il est photographié à longueur de journée! Pourtant il ne fait que dormir...
La bibliothèque (dont la façade a été reconstruite avec les pierres d'origine)
Le plus grand théâtre antique que l'on a pu voir, et pourtant on en a vus...
La suite... un petit
détour grec
En deux jours nous
atteignons Çeşme, au bout de la presqu'île. Si vous nous suivez sur la carte,
vous vous demandez peut-être pourquoi nous allons à Çeşme, et pas à Izmir? Et
bien, parce que nous allons faire un petit tour en Grèce avant de remonter sur
Istanbul!
Hôtels. Qu'est-ce qu'on est bien dans notre tente.
Pour cela, nous devons
d'abord prendre un bateau pour l'île de Chios, qui est une île grecque située à
8km seulement de la côte turque, et de Chios nous embarquons ensuite sur un
gros ferry pour rejoindre Athènes.
Chios est un des
principaux points d'entrée des réfugiés du Moyen-orient en Grèce. Nous croisons
beaucoup de syriens dans la rue et dans les agences de vente de tickets. Nous
voyons des gilets de sauvetage abandonnés sur la plage. Le temps est orageux et
la mer agitée, Marion était malade dans ce bateau qui a mis plus d'une heure
pour franchir ces 8kms... et nous réalisons à quel danger fou s'exposent ceux
qui tenteraient de traverser illégalement cette nuit. Pourtant, chaque nuit,
1.000 réfugiés risquent leur vie dans de petits canots pneumatiques, et dépensent
leurs derniers sous (1000 dollars la traversée) dans un espoir de vie meilleure
loin de la guerre. Nous discutons avec quelques volontaires anglais ou
allemands travaillant dans les trois camps de l'île : ils nous racontent comme
les camps sont surchargés et comme les conditions y sont difficiles.
Ce soir-là nous attendons
patiemment notre ferry pour Athènes. Manque de pot, suite à un malentendu, nous
arrivons trop tard au port... et le pont se lève juste devant nous! Drôle
d'effet que de voir cet immense paquebot quitter le port sans nous, alors qu'il
est minuit, que nous sommes en pleine ville, que nous sommes sous la pluie, sous
les éclairs et le tonnerre... à suivre...!
" .. c'est la piste la plus pourrie que nous ayons eue ..." ... Vous ne vous souvenez pas des pistes kirghizes autour du SonKull ? ;-) Hâte de vous revoir, je vais jeter un oeil sur votre programme du retour.
Salut Etienne et Marion ! Merci pour votre blog qui nous a beaucoup inspire pendant notre sejour en Asie du sud est ! Grace a vous nous avons aussi fait la connaissance de Sherylin et Sam a Penang. On continue de suivre votre blog meme si on n'est plus sur votre traces. En tout cas votre blog est super agreable a lire, merci de nous faire partager votre chouette voyage! Bonne route et bon retour a l'ouest ! Si jamais vous passer par Grenoble sur votre route, hesitez pas a venir frapper a notre porte ! Les C http://lescenselle.com
2 commentaires:
" .. c'est la piste la plus pourrie que nous ayons eue ..." ...
Vous ne vous souvenez pas des pistes kirghizes autour du SonKull ? ;-)
Hâte de vous revoir, je vais jeter un oeil sur votre programme du retour.
Salut Etienne et Marion !
Merci pour votre blog qui nous a beaucoup inspire pendant notre sejour en Asie du sud est ! Grace a vous nous avons aussi fait la connaissance de Sherylin et Sam a Penang. On continue de suivre votre blog meme si on n'est plus sur votre traces. En tout cas votre blog est super agreable a lire, merci de nous faire partager votre chouette voyage!
Bonne route et bon retour a l'ouest ! Si jamais vous passer par Grenoble sur votre route, hesitez pas a venir frapper a notre porte !
Les C
http://lescenselle.com
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