Carte du parcours

dimanche 15 mai 2016

Bulgarie



Du 8 au 21 avril 2016

Nous sommes en Europe, et cette fois-ci, pour de bon!

Au poste de frontière, nous doublons toutes les bagnoles, et comme d'habitude, personne ne nous dit rien. Au contraire, les douaniers sortent spécialement de leurs cabines pour nous accueillir, la classe... nous interrogeons un jeune militaire qui nous apprend les rudiments de la langue bulgare. Avec le temps, on a fini par savoir quels sont les mots les plus utiles : "bonjour", "merci", "au revoir", "un", "deux", "combien ça coûte", "France" et "Belgique"!

Une longue file de camions à la frontière... 2,8 km!

Pas évident à déchiffrer

Première impression : route nickel chrome, on est dans un pays riche. Puis on bifurque... ok. On s'est complètement trompés, revêtement pourri.
Première ville : c'est un peu la déprime. On retrouve les blocs de style soviétique que l'on connaît si bien, et nous avons la sensation que tous les visages sont fermés. On décide alors de commencer un petit jeu sur nos vélos : à celui qui obtiendra le plus de réponses à  nos grands signes de bras et à nos "ZDRAVEI!" puissants ("bonjour" en bulgare). Et ben ce n’est pas si facile... Les regards glissent sur nous comme si nous n'existions pas, c'en est presque vexant. Dans le supermarché, il faut vraiment gueuler pour obtenir un vague bonjour! Puis nous remarquons que les Bulgares que nous croisons ne semblent pas davantage communiquer entre eux. Drôle d'impression. Peut-être est-elle d'autant plus poignante que nous sortons de Turquie.

Vous comprenez pourquoi on l'a choisie!
Pour se redonner du moral, ce soir-là, sous la tente, on se prépare des pâtes, des courgettes à la crème, et on s'enfile une bouteille de Gewurztraminer (bulgare) bien frais . C'est efficace.

Route vraiment chiante le lendemain. Rien de spécial à voir. Une ligne droite bordée de haies, des champs et des prés qui se succèdent sans surprise. Les lilas sentent bon. Mais les Bulgares roulent comme des dingues. Ceci dit, pour une fois, nous aussi on aimerait bien aller un peu plus vite...

Pause déjeuner dans un village aux murs gris. Plat unique : une soupe au poulet avec brochettes de viande. Effectivement, en Bulgarie, on aura du mal à trouver des légumes dans la cuisine bon marché.  Alors on commande deux soupes avec beaucoup de pain. Quelque chose que l'on n'avait jamais vu avant : ici, dans les petits restaus bulgares, on paie à la tranche de pain (5 cents l'unité)!


Soupe au poulet qu'on trouve partout en Bulgarie
Notre plat préféré : les poivrons farcis

Peu avant de nous arrêter pour camper, nous faisons une chouette rencontre : une petite femme au teint foncé, aux cheveux noirs, et portants de grands anneaux aux oreilles. Elle est tzigane. Alors que nous ne lui demandions qu'un petit peu d'eau pour remplir nos bouteilles, elle nous offre des verres de jus de fruit, nous fait asseoir avec elle, et nous pose plein de questions. C'est assez rigolo, nous communiquons avec des mots de russe, des mots d'allemand, des mots d'anglais... et quelques mots de langue tzigane, que nous apprenons avec elle.

L'orage éclate, et les premières gouttes tombent lorsque nous sommes à l'abri sous la tente. Les oiseaux chantent encore, les plumes trempées. Pendant deux jours, la pluie tombe en continu.

Fort heureusement, le lendemain matin nous atteignons la ville de Plovdiv. Quel nom charmant, n'est-ce pas?
Nous tombons sous le charme du centre-ville de Plovdiv, avec ses maisons colorées en plein style baroque... c'est si exotique, pour nous qui venons d'Orient! Des façades en porte à faux, des enduits fleuris, des trompe-l'oeil, des salons d'apparat boisés et aux hauts plafonds...
Une vraie découverte, et d'autant plus belle qu'inattendue!
Nous décidons alors de rester une nuit sur place. Une fois n'est pas coutume, nous dormons en auberge cette nuit! Il faut dire qu'un  énorme orage éclate au-dessus de nos têtes, ce qui influe quelque peu notre décision.  Cette auberge est absolument fantastique, si vous passez un jour par là, ne la manquez pas (son nom : Old Plovdiv Hostel). Cette auberge est aménagée dans une vieille maison baroque pleine de charme et bien rénovée, où les "dortoirs" sont de véritables chambres de princesses.


 
 
 
 
Le quartier ancien
 
 
Le quartier bobos-branchés
En 2019, Plovdiv sera la capitale de la culture en Europe
Le musée d'ethnologie dans une superbe maison
  
ça, c'est l'auberge!

Depuis que nous sommes à Plovdiv, les Bulgares que nous rencontrons sont quand même beaucoup plus sympathiques et ouverts que ceux que nous avions précédemment croisés. Et cela n'est pas seulement lié au fait qu'il s'agit d'une ville touristique, car lorsque nous quittons Plovdiv pour grimper dans les montagnes, cela se confirme : tout le monde nous salue gentiment, et même avec le sourire! Comme quoi, les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes.

Nous roulons maintenant sur une petite route sinueuse, dans le massif des Rhodopes. Après la pluie, et sous les rayons de soleil d'un printemps capricieux, d'enivrantes odeurs de pin et de miel nous accompagnent partout. Nous traversons de petits villages lovés entre des versants boisés. Dans certains de ces villages, nous voyons le minaret d'une mosquée, et dans d'autres, c'est le clocher d'une église qui dépasse des toits. Aux abords des villages nous longeons de petits champs fleuris et nous croisons beaucoup de paysans montés sur leurs charrettes tirées par des chevaux. En effet, ici, l'agriculture ne semble pas mécanisée : les champs sont labourés à la charrue. C'est très émouvant pour nous de voir ces hommes et ces chevaux qui travaillent la terre ensemble, lentement, avec peine.

 
Travail à la charrue
Devant nous le massif de Rila
Un champ de bûche, à quoi ça sert... vous avez une idée?

À côté de la route se trouve une toute, toute petite voie de chemin de fer. Elle est très marrante, car on la voit parfois faire des tours sur elle-même, des boucles compliquées, pour arriver à grimper les côtes! Et lorsque le train passe, c'est tout un poème, on se dirait dans un livre pour enfants : deux ou trois wagons sont tirés par une petite locomotive rouge. Pour nous saluer, le conducteur du train nous klaxonne lorsqu'il nous voit, et les passagers nous font des signes de la main! Le soir nous plantons la tente tout à côté des rails, et lorsque le train passe, le conducteur rigole bien en nous voyant en train de cuisiner. Et le lendemain matin à 7h, nous sommes réveillés en sursaut par le klaxon du train qui repasse en sens inverse!
 
Bivouac et voie de train
 
Sur la route on rencontre Adam, un australien hyper sympa que l'on avait 
déjà rencontré au Kirghizstan!!! Incroyable, une fois de plus...
  
Au village de Rila, nous montons de 1000m pour visiter le fameux monastère de Rila (un haut lieu de pèlerinage orthodoxe). Il est impressionnant par sa taille, mais on doit dire qu'on est un peu déçus... on ne pensait pas que tous ces motifs de pierre et brique sur les façades n'étaient que de la peinture sur enduit... on est surpris, mais pas vraiment charmés.

T'en as marre de la pluie ou de la visite? Hâte d'être demain?

 Nous redescendons et filons droit vers Sofia, la capitale, car nous avons une nouvelle visite : Claire, la maman d'Étienne, et son compagnon Michel, viennent nous rejoindre pour le week-end!

Un champ de blé, un champ de voitures, un champ de patates, un champ de voitures,...

Retrouvailles émouvantes à Sofia... eh oui, ça fait quand même un an et 7 mois qu'Étienne n'avait pas pu embrasser sa maman!

Maman-Claire et Michel

On ne vous parlera pas beaucoup de la ville de Sofia elle-même... car d'une part, rien ne nous a vraiment marqués ou charmés dans cette ville, et d'autre part, parce que nous étions bien plus occupés à discuter qu'à visiter!
Promenades dans les rues, repas animés et randonnée sur les hauteurs de la ville... et voilà que le temps file et c'est déjà l'heure du départ. Nous avons particulièrement apprécié notre dernière journée avec Claire, dans les quartiers plus populaires de Sofia, au marché local, et au restaurant Moma, que nous recommandons chaudement!

La cathédrale Alexandre-Nevski
Une balade dans les montagnes surplombant la capitale
Ah bah, quand même ça valait bien une photo!

La rando du dimanche des habitants de Sofia, un peu acrobatique quand même!
C'est le carnage comme d'hab!
Fast-food de 1m²
Les boulangeries vendent beaucoup de pâtisserie salées
La synagogue de Sofia
Les éternels passages souterrains sous les boulevards à la soviétique...
A dans 3 mois!
 Ensuite, nous piquons plein nord pour rejoindre le... DANUBE! Le Danube, que nous allons quitter et retrouver à plusieurs reprises dans les semaines à venir, de Belgrade à Vienne, en passant par Budapest et Bratislava.

S'ensuivent donc trois jours de vélo dans la campagne bulgare, sans rien de très particulier à raconter, jusqu'au Danube et à la frontière serbe. Voyez plutôt ça en images...

Fais pas la gueule sinon on te roule dessus!
Un incruste sur nos vélos - "Je ne transporte personne, désolé!"
Sur le conseil de 2 cyclos belges, on passe par le canyon de l'Iskar après Sofia
Là, il fallait sortir du canyon!
On quitte les montagnes pour la plaine du Danube
Au bord du Danube

A quelques kilomètres de la frontière


On vous embrasse, et on vous retrouve en Serbie!

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Très heureux d'avoir rencontré Etienne place du marché à Chaumont !
Et nous nous sommes régalés à visiter votre blog !!!
Je voudrais vous envoyer une photo, pouvez-vous me donner une adresse email ?
Patrick Foissard
patfoissard@gmail.com